Les courges pour le lapin

La courge dans le régime alimentaire des lapins


Les courges pour le lapin

Avec plus de 800 espèces différentes, la grande famille des cucurbitacées connait un succès particulier avec l’arrivée de l’automne, et Halloween. Si, comme nos cousins d’Amérique du Nord, vous utilisez vous aussi citrouilles, potirons, et autres coloquintes pour décorer votre maison au mois d’octobre, savez-vous où elles trouvent leur origine ? Plus encore, savez-vous si celles-ci sont sans danger pour votre lapin ? Faisons le point dans cet article 👇

En pratique

Nous ne citerons pas, bien sûr, chacune des espèces du genre cucurbitacées, mais nous attarderons sur les plus connues/faciles à se procurer : melon, pastèque, concombre, courgette, butternut, citrouille, potiron et potimarron.

Tout d’abord, sachez que les courges citées ci-dessus ne sont pas toxiques pour votre lapin ; c’est cependant leur forte teneur en sucre qui doit les rendre exceptionnelles dans le menu de votre animal.

Si, en été ou lors de fortes chaleurs, un petit morceau de melon, pastèque ou concombre présente l’intérêt d’hydrater et de rafraîchir votre lapin (comme le ferait un sorbet pour nous), un morceau de potiron donné par temps froid ne sert que de friandise bien calorique. Il ne faut donc pas en abuser 😉 (pour plus d’informations sur la composition de chaque espèce, rendez-vous dans notre base de données)

Origine des courges

Les cucurbitacées sont originaires de 3 grandes régions du monde : les melons et pastèques nous ont été ramenés d’Afrique, les courgettes et concombres, d’Asie, tandis que les autres sont originaires d’Amérique centrale et du Sud.

Les premières traces de ces légumes-fruits (légumes, par leur classification culinaire, fruits par leur nature) remontent à plus de 12.000 ans. A cette époque, les espèces de courges étaient bien moins nombreuses : c’est leur faculté à se croiser entre elles qui nous a donné tant de genres différents. Par exemple, si vous cultivez un pied de concombre à côté d’un pied de courgettes, les pollinisateurs peuvent croiser les deux espèces : en replantant les graines de cet individu « croisé », vous obtiendrez un pied hybride vous donnant des productions parfois surprenantes !

Comme souvent, il a fallu attendre de nombreuses années avant que ces cultures n’arrivent en Europe, à la suite de la colonisation. Les premières cucurbitacées n’ont donc fait leur apparition dans nos contrées qu’à compter du XVIème siècle de notre ère.

Conservation

Les concombres, courgettes, melon et pastèque se conservent quelques jours à température ambiante. En cas de grosses chaleurs, rien ne vous interdit de les placer au réfrigérateur ; cela entrainera cependant un affadissement des saveurs.

Les courges dites de conservation (citrouilles, potimarrons, butternut…) sont reconnaissables par leurs peaux épaisses et leur faculté à se stocker plusieurs semaines. Tout ce dont elles ont besoin, c’est d’un lieu sec et aéré, et d’une température ne passant pas sous les 15°C.

Cultiver les différentes espèces de cucurbitacées

Les cucurbitacées se cultivent assez facilement, dès lors qu’elles ont suffisamment de place et un sol bien riche.

Les melons, pastèques et concombres sont des espèces « grimpantes ». Sans support, vous les verrez s’étirer encore et encore, prenant une place parfois impressionnante au potager. Pour gagner de la place, n’hésitez à les palisser sur un support, qu’elles se feront un plaisir de prendre d’assaut.

Les variétés étant très nombreuses, et chacune possédant ses propres besoins, je préfère vous orienter vers les fiches de culture de la Ferme de Sainte-Marthe, plutôt que d’alourdir cet article. Pour la culture des courges, c’est par ici, et ici vous avez celle des concombres/cornichons, celle des melons (qui est, à mon avis, la plus difficile à réussir – en 4 ans, je n’ai jamais réussi à en avoir un seul 😢), celle de la pastèque, et enfin, celle de la courgette. Bonne lecture !

Recette de courges d’automne pour humains

Ah, la douce saveur des courges… Je ne sais pas vous, mais je suis une grande amatrice de butternut. J’aime la préparer en gratin, avec un peu d’emmental sur le dessus pour apporter du croustillant. Mmh, rien que d’en parler, j’en ai l’eau à la bouche ! Vous voulez essayer, vous aussi ? La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez remplacer la butternut par n’importe quelle courge automnale (pâtisson, citrouille, potiron, potimarron…), voire les mélanger entre elles 😉

Ingrédients : une courge butternut (et 2-3 pommes de terre de taille moyenne si vous le souhaitez), du beurre doux, de la farine, du lait (végétal ou animal), de l’emmental, du cumin et/ou de la muscade. Je n’indique pas de quantité précise, afin que vous puissiez ajuster selon votre goût.

Recette : préchauffez votre four à 180°C.

Pelez et coupez la butternut (et les pommes de terre si vous avez choisi d’en utiliser) en dés d’environ 2 cm de côté. Pour une cuisson plus rapide, il vous est possible de cuire ces cubes à l’eau pendant 10 minutes environ avant de les passer au four.

Faites fondre le beurre dans une casserole, et ajoutez le même poids de farine afin de réaliser un roux blanc. Ajoutez ensuite petit-à-petit le lait, jusqu’à obtenir une béchamel assez liquide. Ajoutez, si vous le souhaitez, du cumin ou de la muscade à votre béchamel.

Placez les cubes de butternut (et les pommes de terre) dans un plat allant au four, recouvrez de béchamel, puis d’emmental. Enfournez pour 45 minutes environ (20, si vous avez préalablement cuit les cubes de courge et de pommes de terre au préalable). Au terme de ce temps, l’emmental doit être gratiné, et les légumes, fondants. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à les faire cuire plus longtemps. Bon appétit !

Saisonnalité des courges

Pour les courgettes, concombres, melons et pastèques, la pleine saison court de juin à septembre.

Pour les courges d’automne, vous en trouverez dès septembre sur les étals, et jusqu’en février-mars environ, bien qu’elles disparaissent souvent au profit des légumes d’hiver dès fin novembre.