L’hiver, vous le savez, est froid, parfois humide, glaçant et souvent sombre. C’est une période particulière pour tous les lapins, qu’il s’agisse du lapin de garenne ou du lapin domestique. Et qui dit saison particulière, dit besoins particuliers : que votre lapin vive en extérieur ou en intérieur, vous devrez adapter son habitat, son alimentation, et son mode de vie pour qu’il traverse la saison dans les meilleures conditions. L’hiver étant la saison la plus froide de l’année, il est crucial de bien préparer votre lapin pour cette période. Afin que vous puissiez lui apporter le meilleur pour sa santé et son bien-être durant la saison froide, nous avons tenté de répondre à toutes vos questions dans cet article.
L’hiver : un danger pour le lapin ?
Imaginez passer l’hiver dehors, avec pour seule protection un manteau de fourrure. Certes les poils du lapin sont plus nombreux, et sa fourrure plus épaisse en hiver, mais cela n’est pas suffisant pour le protéger des risques que sont l’exposition prolongée au froid (voire au gel) et à l’humidité, le manque de nourriture et les prédateurs plus dangereux que jamais. Comment le lapin de garenne se prépare-t-il à affronter la saison froide, et quels impacts l’hiver a-t-il sur nos lapins de compagnie ?
Comment le lapin de garenne se prépare à l’hiver
Etape 1 : on fait des réserves
A la façon des morses, une des bonnes solutions pour lutter contre le froid, c’est la graisse (bonne nouvelle pour les amateurs de raclette/tartiflette, n’est-ce pas ?).
Les lapins domestiques passent donc une bonne partie de l’automne à manger autant que possible, c’est à dire à se constituer une réserve de graisse suffisante pour se protéger du froid, et pour pallier au manque de nourriture de la période la plus froide de l’année. Leur métabolisme s’ajuste et ralentit pour limiter l’utilisation de leurs ressources énergétiques. De cette façon, plus de body summer qui tienne, notre petit lapin s’enroule dans une chaude couverture graisseuse qui lui permettra d’affronter les basses températures.
Etape 2 : on améliore son habitat
L’ADEME nous le dit depuis des années : pour lutter contre le froid, rien ne vaut une maison bien isolée.
Et nos amis lagomorphes l’ont bien compris : en effet en plus de rechercher moulte pitance pendant l’automne, ils s’affairent à rendre leur terrier plus isolants en y entreposant méticuleusement des couches de végétaux qui réduiront ainsi leur exposition au froid.
Ils choisissent des végétaux secs et non putrescibles qui leur permettront de profiter de leur petit nid douillet même pendant les périodes les plus humides.
Etape 3 : point trop d’activité
C’est bien joli de manger “gras” et en grosse quantité, mais si c’est pour faire un semi-marathon tous les matins… Ca ne nous aidera pas !
Et bien, pour le lapin, c’est pareil. Pas d’hibernation pour lui, c’est vrai, mais une baisse substantielle des activités, quelles qu’elles soient. On passe moins de temps à socialiser, on dort plus, et on évite de sortir car, si la nourriture se fait rare, c’est vrai également pour les prédateurs qui sont à l’affût de la moindre opportunité de nous transformer en hors-d’oeuvre.
Côté lapin domestique
Les lapins en extérieur : actifs malgré le froid
Les lapins domestiques vivant à l’extérieur ont tendance à bouger davantage pour maintenir leur chaleur corporelle. Il faut cependant se rappeler que ce comportement est à l’opposé de celui de son cousin sauvage.
Alors, pourquoi un tel comportement ? Tout simplement parce que leur habitat n’est pas conçu à la façon d’un terrier : il peut être plus humide, plus froid, moins bien isolé, moins confortable.
Par ailleurs, domestiqué il y a maintenant longtemps, le lapin de compagnie a perdu une partie de ses instincts. A l’abri dans son espace, il n’a pas conscience qu’un renard le croquerait volontiers ; mieux, si son habitat est adapté, il ne devrait pas avoir à s’en soucier.
Enfin, contrairement à leurs cousins sauvages, nos animaux de compagnie sont -normalement- nourris été comme hiver ; pas besoin, pour eux, de se soucier du manque de nourriture hivernal : leurs humains sont là pour pourvoir à tous leurs besoins !
Il se peut cependant que vous notiez une baisse de l’activité de vos lapins pendant l’hiver, en particulier pendant une période particulièrement froide. C’est normal, le lapin limitera ses sorties en deçà de 5°C, et préférera se pelotonner bien au chaud dans un petit espace correctement isolé pour ne pas souffrir de la morsure du froid glacial.
Et en intérieur ? : la baisse de luminosité et ses impacts
Pour ceux qui vivent en intérieur, les basses températures ne devraient pas les concerner. Le manque de lumière, en revanche : si.
Le lapin appartient à une espèce dite crépusculaire : il est donc plus actif au lever du jour et à la tombée de la nuit. En hiver, cependant, ces deux événements sont plutôt rapides et bien plus rapprochés qu’en été : 16 heures d’écart au solstice d’été, contre 8h seulement au solstice d’hiver. Le solstice d’hiver marque le jour le plus court de l’année, ce qui réduit considérablement la période d’activité naturelle des lapins.
Du coup, notre ami a tendance à devenir un peu plus léthargique, et cela, malgré la lumière artificielle. Associée au ralentissement de métabolisme hérité de son cousin sauvage, notre petit animal pourrait bien frôler le surpoids. Il faut donc profiter de cette saison pour stimuler votre lapin (ou votre lapin nain), et surveiller son poids régulièrement.
Comment savoir si notre lapin souffre du froid ou de son environnement ?
Un lapin qui souffre envoie des signes souvent très subtils : quelque soit l’emplacement de son habitat (extérieur ou intérieur) :
- surveillez qu’il mange en quantité suffisante (un refus de s’alimenter est un signe de mal-être et/ou de douleur)
- vérifiez s’il ne présente pas une perte de poids ; elle peut être due à un refus de s’alimenter, mais également au fait que sa ration n’est plus suffisante au regard de l’énergie qu’il consomme pour maintenir sa température corporelle
- observez également tout comportement inhabituel, comme des léchages intempestifs (qui peuvent être signes de blessures), éternuements, toux, prostration… Ces symptômes peuvent indiquer un problème lié au froid ou à l’environnement.
Votre vétérinaire saura analyser avec vous les causes probables du problème, et vous donner un traitement adapté à la situation.
Peut-on sortir son lapin en hiver ?
Les bienfaits des sorties hivernales pour les lapins d’intérieur
Même en hiver, les lapins peuvent tirer un bénéfice des sorties dans le jardin, la cour, ou plus largement l’extérieur. Elles leur permettent de s’exposer à la lumière naturelle, essentielle pour la synthèse de vitamine D, et sont sources de nombreuses stimulations : olfactives, sensorielles, gustatives même parfois.
Les conditions à réunir pour une bonne sortie hivernale
Evitez de sortir votre lapin quand la température descend en dessous de 5°C. Le rapport bénéfices/risques de la sortie serait alors plutôt défavorable et votre lapin risquerait plus de problèmes que de bienfaits.
Idéalement, si votre lapin passe la majorité de son temps dans un intérieur tempéré, il ne faudrait pas que ses sorties excèdent 10 à 15 minutes. Bien sûr, si votre loulou passe l’essentiel de sa journée dans votre jardin, cela ne le concerne pas vraiment : il aura eu le temps de faire son manteau d’hiver, et de s’habituer à la chute des températures.
Avant de sortir votre lapin, pensez à le laisser gambader un peu en guise d’échauffement. Evitez de le sortir de son enclos à peine réveillé pour le lâcher négligemment à l’extérieur : bonjour la douche écossaise !
Si vous en avez la possibilité, et si votre lapin évolue dans un petit espace en extérieur (type balcon sécurisé), vous pouvez lui proposer un espace abrité avec une bonne couche de paille pour se protéger les pattounes du froid (certains lapins sont plus frileux que d’autres.
Et quand il gèle ?
Peur sur le clapier : les (en)gelures
Les longues oreilles et les pattes des lapins sont particulièrement vulnérables au gel. C’est d’autant plus vrai pour les races de lapins dont les oreilles touchent le sol, comme les béliers anglais. Soumises aux frottements, à l’humidité du sol et au gel, ces extrémités font le lit parfaits des engelures et des gelures, pathologies qui nécessiteront une prise en charge rapide de votre animal par un vétérinaire, pour éviter une infection des tissus.
Prévenir les risques liés au gel
Pour les lapins qui vivent en extérieur, il est possible de limiter les risques d’hypothermie, d’engelure et de gelure en isolant le clapier/la cabane/l’abri de votre lapin. Pour cela, plusieurs possibilités complémentaires :
- surélevez la cabane de vos lapins (même de quelques centimètres) pour permettre de limiter le froid et l’humidité à l’intérieur de celui-ci.
- il vous est possible de mettre une bonne épaisseur de paille dans l’abri de votre petit protégé. La paille, au contraire du foin, est imputrescible, et pourra rester en place tout l’hiver (sauf si elle est souillée d’urine ou de nesquik, bien sûr !).
- le polystyrène offre une solution peu onéreuse pour isoler les abris par l’extérieur. La grande majorité des lapins ne s’y intéressent pas ; ce n’est pas pour autant qu’il ne faudra pas vérifier que le vôtre ne le grignote pas ! Si c’est le cas, il vous faudra ajouter un grillage à mailles fines autour du polystyrène afin d’éviter toute ingestion malencontreuse. Pensez bien à ne pas le coller complètement aux parois, l’abri de votre lapin doit rester respirant !
- pour l’intérieur, vous pouvez utiliser une couverture de survie à agrafer sur les côté de l’abri, ou un isolant mince (comme ceux prévus pour les portes de garage) que vous trouverez en magasin de bricolage. Là encore, vérifiez leur état régulièrement : votre lapin ne doit pas en ingérer ! Pensez également à n’en recouvrir que les côtés. Sur le sol, la paille fera son travail. Et une légère ventilation du toit est plutôt bénéfique pour éviter l’accumulation d’humidité.
- Attention à l’eau : quand on parle de déshydratation, on pense souvent à l’été et aux fortes chaleurs. En hiver pourtant, rôde un ennemi redoutable : le gel. En gelant l’eau de vos lapins, il les empêchera de s’hydrater, ce qui -entre autres- ralentira leur transit et favorisera grandement les arrêts de transit. Vérifiez donc l’eau de vos boules de poils très régulièrement, changez-la plusieurs fois par jour par de l’eau tiède (inutile de mettre de l’eau chaude !) ou investissez dans des abreuvoirs chauffants.
Signes d’alerte à surveiller
Si votre lapin montre des zones pâles ou rigides sur les oreilles ou les pattes, consultez immédiatement un vétérinaire.
Pensez également à vérifier l’aspect de ses selles qui doivent être rondes et de bonne taille. Si vous constatez que votre animal fait des crottes minuscules (ou sensiblement plus petites que d’habitude), voire qu’il n’en fait plus du tout : direction le vétérinaire en urgence.
Aménagez votre habitat pour l’hiver
Non, non, il ne s’agit pas d’une faute de frappe, on parle bien d’aménager, d’enrichir même votre habitat pour que votre colocataire passe un hiver le plus serein possible.
Eviter les variations de température
S’il est en enclos, placez son espace loin des fenêtres, des portes ou des radiateurs.
Une température stable entre 18 et 21°C est idéale. Si vous devez vous absenter la journée, évitez de couper complètement le chauffage ; mieux vaut conserver une température légèrement inférieure à celle que vous paramétrez en votre présence (18°C au lieu de 19°C par exemple).
Stimuler l’activité de votre lapin
Nous l’avons vu plus haut, nos amis à longues oreilles aiment bien paresser pendant l’hiver. Ce n’est pourtant pas idéal pour eux : l’activité, c’est un transit qui fonctionne bien (ou mieux en tout cas), un poids de forme qui se maintient, et un lapin en pleine santé !
Pour encourager votre lapin à jouer, s’activer, binketer même, pourquoi pas : ajoutez des tunnels, des jouets, transformez ses repas en séance de sport, ou créez des zones à explorer (type boite à fouiller, snuffle mat…).
Le chauffage et ses dangers
Risque n°1 : l’air sec
Certains types de chauffage sont plus asséchants que les autres, c’est vrai. Mais un chauffage intensif, quel qu’il soit (pas nécessairement en terme de température, cela peut être pendant une courte période durant laquelle votre chaudière tente d’atteindre une température plus élevée que précédemment) peut assécher l’air, et irriter les voies respiratoires de nos lapins.
Pour prévenir ce risque, il vous est possible d’investir dans un humidificateur d’air (qu’il vous faudra nettoyer très régulièrement, sans quoi il se transformera vite en nid à bactéries, ce qui n’est pas terrible pour les voies respiratoires de n’importe quel animal -vous compris) ou de poser tout simplement un bol d’eau sur votre radiateur (à éviter quand même si vous avez un radiateur électrique, le risque de renversement n’étant pas nul : on préférera alors étendre un linge humide à une quinzaine de centimètres du radiateur).
Les risques de brûlures
La plupart des lapins évitent le contact direct avec les radiateurs, les cheminées ou les poêles à bois/granulés. Cependant, il peut arriver qu’un lapin un peu trop curieux, ou maladroit, se retrouve contre une de ces sources de chaleur et se brûle, de façon plus ou moins grave.
Votre premier réflexe doit être d’éloigner votre animal de la source de chaleur, et de juger de la sévérité de sa blessure. Pour une rougeur peu étendue, il vous est possible d’appliquer une compresse d’eau fraîche (et surtout pas glacée !) sur la zone pendant quelques minutes.
Si c’est étendu, que ça suinte, que ça cloque : appelez votre vétérinaire qui vous indiquera la suite à donner. Dans tous les cas : ne restez pas avec un lapin blessé/brûlé en pensant que cela passera en quelques jours : une plaie non traitée peut s’infecter, sans parler des autres dégâts qu’une brûlure peut infliger aux tissus alentour !
L’alimentation des lapins en hiver
Pour les lapins en extérieur : ripaille à gogo
A partir de l’automne (plus ou moins tôt selon les années), et pendant tout l’hiver, les lapins en extérieur dépensent plus d’énergie pour maintenir leur température corporelle. Il faut donc leur proposer un peu plus de foin que d’habitude, et compléter leur alimentation avec des légumes riches comme les panais, les carottes, les bananes ou le céleri rave. Attention toutefois à ne pas en abuser, et bien sûr, si votre lapin ne les consomme pas fréquemment, à les introduire en douceur !
L’hiver, il vous est également possible de proposer des extrudés à votre lapin afin de compléter sa ration journalière. Vous pouvez alors lui donner 1 à 2% de son poids d’extrudés par jour.
Lapins en intérieur : ne pas se laisser aller
Comme son cousin sauvage, le lapin de canapé d’intérieur aura tendance à augmenter ses apports durant l’automne, voire pendant l’hiver, en prévision d’une disette qui, on l’espère, n’arrivera jamais.
Si vous n’y prenez pas garde, et sachant que son métabolisme ralentit de concert pour l’aider à stocker les graisses, vous pourriez bien vous retrouverez avec une boule, moins de poils que de gras.
Que faire alors ? Le mettre à la diète ?
Si votre lapin ne prend pas de poids pendant la saison la plus froide de l’année, il n’y a aucun intérêt à le mettre au régime. En revanche, il y a un intérêt à surveiller son poids, pour agir dès qu’on s’aperçoit que notre petit Pépère commence à s’empâter. Au menu : de la verdure, plus riche en eau et moins riche que les légumes raves -qui poussent dans la terre- comme la carotte ou le panais. Moins de friandises, plus de câlins. Et plus d’activité aussi : au lieu de lui donner une gamelle, mettez sa nourriture sur un arbre à légumes, intégrez-la à un arbre à lapins, mettez ses extrudés dans une course-poursuite… Bref : transformez les repas équilibrés en sport !
Légumes et herbes de saison pour les lapins
Fruits et légumes cultivés en France en hiver
Il y a de nombreux fruits et légumes, cultivés en France, que vous pourrez trouver sur les étals pendant l’hiver. On y retrouve :
- le panais et les carottes (qui, rappelons-le, sont particulièrement riches et doivent être donnés avec modération)
- la betterave
- les blettes (en décembre)
- le céleri branche
- les choux de Bruxelles, vert et chou-fleur (à donner, là encore, avec modération pour éviter les troubles digestifs et les ballonnements)
- la citrouille
- l’endive
- les épinards
- la frisée
- la mâche
- la mandarine/clémentine
- le navet
- la poire
- la pomme
- le potimarron
- la salade
- les topinambours
Pour tout connaître de ces aliments et savoir quelles quantités proposer à votre petit protégé, consultez notre encyclopédie de l’alimentation.
Herbes aromatiques
En hiver, vous pourrez retrouver sur les étals de la menthe, du persil et de la coriandre sont savoureux et riches en vitamines.
Recourir aux herbes, feuilles, légumes et fruits de longue conservation
Pour varier un peu le menu sans recourir aux cultures hors saison ou importées du bout du monde, il vous est possible de vous tourner vers les aliments déshydratés et lyophilisés. Ils apporteront de la saveur, de la variété et du plaisir à votre petit compagnon.
Saupoudrés sur son foin ou ajoutés à sa ration de légumes, les cueillettes, fleurs, feuilles et fruits de longue conservation sont un excellent ajout au menu habituel.
Vitamine D et exposition à la lumière
La lumière et les lapins
Point de vitesse supraluminique ici, on parle bien de se dorer la pilule.
S’exposer à la lumière du jour c’est synthétiser de la vitamine D. Sauf qu’en hiver, bah la lumière du jour… C’est pas ça.
La vitamine D est pourtant essentielle au métabolisme du calcium et à la santé osseuse. En hiver, le manque de lumière peut donc poser problème.
Comment prévenir une éventuelle carence ?
Tout d’abord, misez sur les sorties, même courtes. Une exposition à la lumière du jour, encore plus à celle du soleil d’hiver est très bénéfique pour vos lapins, et participent à la synthétisation de la vitamine D.
Si vous le souhaitez, vous pouvez compléter son régime par quelques extrudés, généralement enrichis en vitamine D. Ne dépassez cependant pas 2% de son poids au quotidien.
Enfin, en dernier recours, sachez qu’il existe des lampes à UVB qui peuvent être bénéfiques pour les lapins ne pouvant bénéficier de sorties, ou ayant une carence avérée en vitamine D.
Les autres risques de l’hiver
L’humidité
Vous le savez peut-être (ou pas), mais on ne tombe pas malade à cause du froid. Non, on tombe malade car l’hiver est généralement humide et propice à la prolifération des virus et autres bactéries. Et bien, pour vos lapins, c’est la même chose. Pire encore si votre intérieur est chaud mais humide : bactéries, moisissures et virus vont s’en donner à coeur joie, risquant ainsi de contaminer les voies respiratoires de vos lapins.
Le mieux, si vous ne savez pas si votre air est trop humide ou trop sec, est d’investir dans un humidimètre. Vous en trouverez parfois dans les stations météo d’intérieur, et ils vous permettront de savoir précisément si votre intérieur a besoin de quelques ajustements.
Dans tous les cas, et quel que soit le temps, n’oubliez pas d’aérer au moins 10 minutes chaque jour afin de renouveler l’air de votre intérieur et de le rendre plus sain pour tous les habitants.
Les chocs thermiques
Vous vous en rendez probablement compte en été, mais l’organisme n’aime pas passer brutalement du chaud au froid, et réciproquement. Pour sortir votre lapin, le mieux est de le laisser gambader tranquillement après lui avoir entrouvert la porte. De cette façon, l’air de votre intérieur baissera progressivement, et c’est lui qui donnera le feu vert pour se glisser dehors. Ce sera quand même beaucoup mieux que d’être mis manu militari dans un environnement glacé après avoir passé 30 minutes près d’un radiateur !
Pour le rentrer, même topo : vous pouvez lui laisser la porte ouverte et attendre son bon vouloir, ou le rentrer gentiment dans une pièce tempérée, en le posant à distance des sources de chaleur. Rassurez-vous, quoi que vous en pensiez, s’il avait eu très froid, il serait rentré ; et il n’a pas besoin d’être réchauffé à grands coups de cheminée ou de radiateur soufflant : son corps s’adaptera tranquillement au changement d’environnement.
Conclusion
Eté comme hiver, le lapin est un animal adorable mais exigeant. Si les grosses chaleurs peuvent mettre sa vie en danger, la saison froide n’est pas en reste. Rassurez-vous cependant : avec quelques aménagements, un brin de surveillance et beaucoup d’amour, votre petit chéri devrait passer ses prochains hivers en pleine forme !